DIRTY LITTLE SECRET
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 wild young hearts; peter swann carroll

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Regan Fairchild

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MessageSujet: wild young hearts; peter swann carroll   wild young hearts; peter swann carroll EmptyLun 20 Juil - 14:56

Elle savait qu’elle était belle, qu’elle avait la grâce des princesse d’un autre temps, un charme désuet, passé de mode mais qui faisait toujours briller les yeux et battre les cœurs. Les amis de son père s’étonnaient même qu’elle ne soit pas encore unie à un bon parti, dix neuf ans c’était l’âge idéal, disaient –ils. Mais le patriarche ne cessait de répéter qu’elle se conduisait comme une fille des rues, une Esméralda de bas étage, une gamine sans le sou définitivement pas bonne à marier. Elle leurs aurait bien arrachées leurs langues à tous, piétinée leur morale et déflorée leur conscience, mais elle restait là, assise, à faire semblait d’être sourde aux phrases empoissonnées enrobées de douceur. Elle ne se battait pas pour ses idées pas plus que pour elle-même, parce qu’il n’y avait rien à sauver. Du moins jusqu’à la semaine dernière, avant qu’elle ne rentre dans la maison des secrets, qu’elle oublie le poids du protocole pour répondre à une pulsion : tout quitter pour vivre quelque chose d’inattendue, pour vivre tout court.

Elle devinait la bouche amère et les yeux inquisiteurs de son père devant la télévision. Il devait tellement lui en vouloir et bizarrement ça la faisait jubiler . Si il était en colère après elle ça voulait dire qu’il ressentait quelque chose et qu’il n’était plus ce géant d’acier qui la terrifiait enfant. Regan sortit de ses songes en attendant la porte de la chambre s’ouvrir. Elle remit en place sa chevelure de fauve alors que ses prunelles scrutaient la silhouette happée par la lumière tamisée du couloir. Elle connaissait son nom et ses yeux.

Peter Carroll. Peter Pan. Lewis Carroll. Son nom la fascinait plus qu’il ne l’aurait du. Mais sa seule évocation pouvait lui bercer la tête d’étoiles, la ramener dans l’innocence de ses premières années, à l’âge où on s’écorche les genoux plutôt que le cœur. Il lui faisait l’effet d’un pantin sans fils, sans attaches, à la démarche cassée, un Peter Pan à l’âme vagabonde et au cœur criblé qu’on avait arraché au monde des enfants perdus, un petit garçon qui avait grandit trop vite. Il avait quelque chose de gauche, un air d’enfant pris en faute quelque fois qui le rendait bouleversant. Regan voyait sans doute trop de choses, elle avait tendance à romancer sa vie et le destin des autres, à saupoudrer la réalité de fantasmes, ça faisait moins mal disait-elle. Mais ça ne durait jamais longtemps, la vrai vie engouffrait ses rêves sans sa permission et elle ne pouvait éternellement se dérober devant l’inéluctable. C’était le moment qu’elle abhorrait par-dessus tout, c’était comme si sa tête heurtait l’asphalte brûlant pour la remettre dans le droit chemin, c’était comme la main d’un père qui s’abat sur sa fille, c’était à vous crever l’âme. Mais on avait appris à Regan à ne pas se laisser abattre du moins à ne pas le montrer. C’était un jeu dangereux où les masques ne tombaient jamais, bientôt elle y surpasserait même son père elle le savait.

Durant toute son enfance, elle s’était fait l’effet d’une coquille vide, elle était un corps cabossé, creux, vide. Oui, c’était ça elle était vide, sans rien à l’intérieur même pas le cœur. Le cœur elle ne l’avait plus, il s’était fait la malle avec l’innocence, ce lâche. Elle se voyait comme un fantôme anesthésié des sentiments, comme sa mère. Même si ça lui faisait un peu mal de penser que sa maman allait disparaitre parce que les fantômes disparaissent toujours, c’était sa nounou qui lui avait dit.

C’était fou comme elle pouvait oublier le reste du monde une fois qu’elle était dans ses pensées. Elle reprit contenance, se frappant mentalement d’avoir oublié les convenances les plus basiques avant de saluer le garçon.


« Bonsoir Peter. »

Un sourire discret fleurit sur ses lèvres.
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Peter Swann Carroll

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MessageSujet: Re: wild young hearts; peter swann carroll   wild young hearts; peter swann carroll EmptyLun 20 Juil - 19:33


    J'épargnais doucement les longs sarcasmes de mes légères pensées venant à réduire toutes sortes de vulgarités. Je me préparais mentalement à un long couloir bleu aux façades écorchées, aux mots brulés. Et tandis que je prenais le temps de respirer derrière les engouements malsains de ma cigarette, je perdis tout à coup tout équilibre entre le ciel et la terre, j'étouffai sans bruit, je me noyai dans un océan de folie et d'utopie. Tellement que j'en souris, à en perdre haleine, à en perdre toute dignité, toute convenance, à dépasser ce degré de folie passable. J'étais fou. J'arborais alors un sombre escalier dans mon fourbe esprit, je le descendais à pas rapides et pressés et tandis que j'essayais d'y atteindre la dernière marche, l'escalier se mit alors crier et à se détruire, m'abandonnant alors dans un vide infini, là ma tête cogne tendrement les douces mélodies mélancoliques. Je tirai une nouvelle fois sur ma cigarette et alors que la fumée s'en alla de par mes narines je redescendis doucement sur terre, réalité tremblante. Je regarda attentivement et admiration la longue fumée s'évaporer peu à peu parmi le vent et le souffle chaud s'extirpant de mes lèvres. J'aurai bien fermé les yeux si je me serai sentis à mon aise mais malheureusement on ne peut pas tout avoir dans la vie, et la profiter et bien dure. Je réalisai en une fraction de seconde que ce qui m'importe le plus et de savoir que je suis vivant, en chair et en esprit, malgré se qui reste de moi.

    Il n'y avait personne dans ce couloir, personne avec qui je pourrais converser, personne que je pourrais croiser. Je me demande bien où sont-ils tous passés. Mais qu'importe, ce n'est pas une question importante et eux non plus, ne sont pas importants. Je m'arrêtai soudainement de penser et stoppa tout gestes. J'examinai alors longuement de mes yeux à demi-ouverts la cigarette que je présentai devant moi. Cette dernière avait été consommée jusqu'au filtre. Je me dis alors que ce ne serai pas très bon de continuer.. Et pour je ne saurais quelle raison un visage m'apparut dans mes sombres pensées, remplaçant la vision de la cigarette par celle des yeux de Regan Fairchild. Je m'étonnai moi-même à penser soudainement à elle, mais il me semble que ce soit parce que peu de temps avant je l'avais aperçu entrant dans les chambres. Chambres auxquelles je me trouve assit à coté de la porte. Peut-être devrais-je aller la voir ? J'obéis alors à mon instinct et me relevai doucement du par terre sur lequel j'étais accroupie. Je défroissai alors nerveusement un plis qui se présentait à la fin de mon long débardeur blanc beaucoup trop grand pour moi, avant d'ouvrir silencieusement la porte sans avoir même toqué. Comme un réflexe, je refermai tout de suite la porte sans avoir regardé si la demoiselle était là. Oui, c'était elle que je cherchais. Et lorsque je me retourna lentement j'entendis mon nom discrètement, émit par une vois féminine que je reconnus rapidement. Je scruta alors la pièce des yeux en la cherchant avant de la voir. Je l'a regardai alors dans les yeux et doucement je lui rendis un furtif sourire en coin avant de la rejoindre.

    J'aimais sa façon de me parler, sa façon de me regarder, sa façon de penser. J'appréciais sa présence ce qui étais rare, moi qui favorise la solitude à la compagnie. Regan avait quelque chose de différent. Je l'a voyais libre et à la vois prisonnière d'elle même, cette demoiselle qui possède tout de même du courage. Elle avait manières de se tenir, des manières qui ne me laissais pas indifférents et pourtant nous ne semblons pas venir du même monde. Je pense que c'est pour celà qu'elle m'intéresse, j'aimerai découvrir son monde, ses joies et ses peines, savoir si elle aussi rêve d'être un oiseau et de migrer vers une infinie paix, un monde mélancolique et sombre. Douce torpeur et rêve frémissant.
    Je m'essayai près d'elle et continuai de la regarder en souriant, comme si la conversation était dejà faite. Je me souvins alors du fait que j'avais pensé à elle alors que je regardais ma cigarette. Et il y a toujours une fraction de seconde où l'on se demande si c'est un signe, si elle ne serait pas en réalité comme cette cigarette, belle et tentante mais une fois goutée le gout en devient étouffant et se dissimule dans tout ton corps, au plus profond de tes poumons, jusqu'à ce qu'elle se transforme elle même en mon oxygène.. Mais tout ca, ce n'est bien sure qu'encore une de mes pensées lourdes et compliquées...


      Je dois sentir la cigarette... Désolé.


    Fut la première chose que je lui dis, comme si cette phrase était en priorité à la salutation. A vrai dire je ne sais pas combien de cigarette j'avais fumé dans la journée et je sais qu'à force l'odeur s'imprègne et je m'en rends pas compte. Je sais seulement que ca se sent et j'ignore si cela pourrait la déranger ou pas. J'ignore également si elle fume. Je posai mes coudes sur mes genoux et entre-croisa mes mains entre elles, la tête tourné vers la demoiselle. Je ne dis rien, les lèvres plissé pendant quelques secondes. J'avais oublié l'essentiel et c'est avec pudeur que je me mis à scruter ses yeux.

      Bonsoir Regan.



Dernière édition par Peter Swann Carroll le Mar 21 Juil - 4:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: wild young hearts; peter swann carroll   wild young hearts; peter swann carroll EmptyLun 20 Juil - 19:33


    Post à suprimer. T-T



Dernière édition par Peter Swann Carroll le Mar 21 Juil - 4:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: wild young hearts; peter swann carroll   wild young hearts; peter swann carroll EmptyMar 21 Juil - 0:55

Elle se rappelait d’un soir, quand elle avait encore l’âge de nouer des rubans roses dans ses cheveux miel, où elle s’était faufilée dans le bureau de son père pour y cherche un coffret argenté qu’il lui avait au préalable interdit de toucher. Elle se sentait comme Pandore prête à laisser choir toute raison pour assouvir ce besoin irrépressible de savoir. Ses doigts se baladèrent sur le haut du coffre recouvert de dorures et de pierres pour ensuite glisser sur les côtés ou des breloques pendaient en faisant un bruit divin, c’était son chant des sirènes. Audacieuse, sa main effleura le loquet et le souleva, accompagnée par les bruits des petites cloches fêlées qui avaient soudainement accéléré le tempo. Elle engouffra sa menotte à l’intérieur pour y découvrir son trésor, mais déjà une odeur chaude venait chatouiller ses narines. Elle savait ce que c’était, elle avait vu son père en fumer avec ses amis : des cigares. Elle humait avec plaisir et sa tête lui fredonnait déjà la tentation ultime. De ses lèvres à l’objet du désir, il n’y avait qu’un adage. Ses mains tremblotantes s’accrochèrent à la poche de sa robe pour en sortir les allumettes alors qu’elle plaçait entre ses lèvres roses le cigare. Au moment même ou elle l’alluma, elle aspira instinctivement et se mit soudainement à tousser et à cracher comme une bohémienne. Elle riait en même temps et répéta le procédé en mémorisant de ne plus avaler pour ne pas brûler sa gorge délicate. Elle se sentait comme un garçon, elle pouvait être n’importe qui à cet instant même un pirate. Regan voyait déjà les vagues léchaient la coque de son bateau, l’aurore se levait sur les voiles, le soleil s’accrochait au mat, la liberté fouettant son visage, oui elle ferait un merveilleux corsaire. Alors qu’elle aspirait à nouveau la fumée, elle entendit la porte ,derrière elle, s’ouvrir. Sa mère entra l’air effarée en maudissant la jeune fille de tout les noms. Elle ouvrit précipitamment les fenêtres pour faire disparaitre l’odeur entêtante, balayant avec elle les volutes grisâtres de fumée qui enchantait tant Regan. Bien sûr, elle n’oublia pas de la sermonner et lui fit jurer de ne pas se vanter de ses exploits à son père. Elle n’était pas stupide elle n’allait tout de même pas dévoiler à cet homme ces exploits de pillarde sur un vieux navire un cigare à la bouche, il ne comprendrait pas. Elle avait retenté l’expérience quelques fois mais aucune ne lui avait offert autant d’euphorie que sa première tentative.

Elle inspira profondément , réminiscence de ses souvenirs, l’effluve de tabac la ravissait étrangement.


« Ton odeur me plait. »

Elle s’empressa de répéter sa phrase une dizaine de fois dans sa tête, ce n’était pas vraiment ce qu’elle voulait lui dire. Ton odeur me plait. Ça pouvait même prêter à confusion. Ton odeur me plait. Mais les mots avaient été traitres. Ton odeur me plait. Ils étaient sortit sans qu’elle ne le veuille. Ton odeur me plait.
Un sourire amusée étira à nouveau ses lèvres quand il cru bon de la saluer après avoir déjà engagé la conversation. Ses yeux l’observait avec retenue comme si il attendait qu’elle le châtie pour ne pas avoir respecter le protocole. Sa voix douce s’éleva tendrement :


« Bonjour à nouveau, Peter. »

Elle replaça correctement le bas de sa robe sur ses cuisses avant de reposer son regard clair sur le garçon. Prise d’une pulsion soudaine elle ne pu s’empêcher de demander :

« Je peux ? »

Elle désigna de son index la cigarette coincé entre ses phalanges. Elle avait envie de réessayer comme avant, de se sentir pirate juste pour un soir. Il lui tendit la pute en blanc, comme sa mère se plaisait à les appeler, et elle la porta aussitôt au cœur de ses lèvres. La sensation était enivrante comme un bon vin.


« Alors que caches –tu ? »

Quel est ton secret, quels sont tes maux ? Pourquoi le mystère semble couver aux creux de tes épaules , dis moi ? Ce n'était plus à propos du jeu, elle se retrouvait comme la gamine d'autrefois, elle redevenait Pandore et elle voulait qui lui murmure à l'oreille son histoire.
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Peter Swann Carroll

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MessageSujet: Re: wild young hearts; peter swann carroll   wild young hearts; peter swann carroll EmptyMar 21 Juil - 2:37


    C'était comme si je n'avais rien dit. Je nageais parmi toutes fleurs et toute passions contres l'harmonie de ce moment. C'était comme si je n'avais rien dit. Tandis que mes coudes étaient posés sur mes genoux et que mon dos était vouté par ma position, j'espionnais silencieusement la jeune femme du regard derrière mon épaule. Elle était posée et calme, peut-être discrètement révoltante, ou sereinement différente.. J'ignore tout ca, si c'est moi, si c'est mon esprit qui me joue des tours, si c'est cette paix qui amplifie mon âme, si c'est mon âme qui susurre à la paix : "Ton odeur me plais." Je levai doucement les yeux, surpris de cette réponse qui pourrait être prise d'une autre manière. Je cessai de l'espionner et lui enchanta un petit et discret sourire complice, tant mieux si mon odeur lui plaisait. Mais je ne répondis pas à cette remarque, je préférais la garder dans ma mémoire telle qu'elle était, et même si j'aurai voulu lui répondre je n'aurai jamais pu trouver quelque chose à dire. Soit je n'ai aucune répartie, soit je ne suis point bavard ce qui ne me surprendrai pas.

    L'atmosphère était sereine dans cette pièce, comme une chaleur protectrice, un feu de cheminée où l'on entendrait chanter les tintements des petits brindilles qui se craquent tendrement derrière les bûches. Nous étions en période du soir d'été, là où le soleil se prépare à se coucher, où les couleurs vives et bleues du ciel se cachent derrière un manteau pâle. Cela me fais penser à l'automne, lorsque le ciel gris souffle parmi les écorces des arbres, des feuilles mortes au gré du vent. Celle ci s'emportent et entrainent les poussières d'été avec elles, jusqu'à se ternir une fois de plus comme tous les ans. C'était répétitif. Mais nous, nous ne sommes pas répétitifs. Mais cette atmosphère là, ici présente, n'est pas répétitive. Et c'est là que l'on prétend croire tellement de choses à la vie alors que nous oublions l'essentiel : Reconnaitre la beauté. "Bonjour à nouveaux, Peter."


      Ta voix me plais.


    Reconnaitre la beauté, reconnaitre la beauté. Encore une fois je m'égare, et malgré le sourire amusé qu'elle avait laissé échapper pour mon bonsoir, je me rendis compte qu'encore une fois j'avais répondu à sa salutation par un hors sujet. De plus, j'avais répondis si vite que je ne n'avais laissé aucun souffle, aucun silence, aucun espace entre sa phrase et la mienne. Je ne sais même pas si j'avais réellement écouté ce qu'elle m'avait dit. Après tout, peut-être n'avais-je écouté que sa voix... Je baissai doucement les yeux vers mes mains et conscient de ce subite hors sujet, je relevai une nouvelle fois ma tête pour lui étouffer un discret rire amusé - de moi même -.

    "Je peux ?" Me demanda t-elle en pointant du doigt ma cigarette disposée entre mes phalanges. Je ne lui répondis pas et lui tendis directement cette dernière jusqu'à ce qu'elle la prenne. C'est en la regardant partager mon doux poison que je su qu'elle fumait. Logique. Je la contemplai discrètement savourer la cigarette et en une fraction de seconde je me mis à l'envier, à l'envier de son insouciance et de son indépendance.. Surement du fait qu'elle, ce n'est pas par besoin qu'elle m'avais demandé à fumer.
    "Alors que caches-tu ?", si tu savais. Je restai un long moment à observais le vide en pensant et en réfléchissant ce que je pourrais lui répondre. Et puis, ce ne fut plus un long moment mais un lourd silence pesant qui s'installa entre elle et moi. Probablement provenant de moi, qui finalement, attarda mon regard dans celui de la demoiselle, vide et à la fois profond. Ce fut alors mes lèvres et puis ses yeux. quelque chose semblant provenir de la voix de mon âme.


      Si tu savais tout ce que je pourrais te répondre.. Mais au fond, j'ai parfois l'impression que c'est moi-même que je cherche à cacher.


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MessageSujet: Re: wild young hearts; peter swann carroll   wild young hearts; peter swann carroll EmptyVen 24 Juil - 0:55

La lumière du dehors éclairait faiblement la pièce et elle était convaincue que tout avait changé. Elle avait le sentiment étrange que sa maitrise ne resterait pas indemne cette fois, était-ce vraiment là son désir ? Son ivresse d’indépendance se disputait avec l’angoisse qu’elle avait de tout quitter, oublier d’où elle venait, lacérer les cordes attachées à ses chevilles, oublier la main divine du père qui serre, et partir goûter le fruit de l’interdit. Elle souriait en pensant à sa tête lorsqu’il allait s’apercevoir de son absence. Il l’avait honnit publiquement si souvent, détesté, repoussé, haït… mais finalement tous ces verbes formaient un mur de protection pour ses vieilles épaules. Il détesterait l’entendre dire cela…vieilles épaules, il se redresserait imperceptiblement pour ne pas lui montrer que le terme le blesse et il lui hurlerait dessus pour certainement une très bonne raison en tout cas il s’en persuaderait. Mais ici et particulièrement en ce début de soirée, il n’était plus le maitre. Il ne pourrait plus user les âmes sans recours, les consciences qui cédaient sous les exigences divines alors que bien à l’abri dans son sanctuaire, il jouissait, pariant sur ses pions avec le Malin mais que se passait-t-il Père quand les pions se révoltaient, renversaient le roi et jouissaient à leur tour confondant le sacré, fusionnant le profane et déflorant l’obscène ? Maintenant, Elle était la seule à détenir la clé et quand son regard se plongeait dans les deux prunelles de saphirs en face d’elle , elle en était que plus sure. Les dilemmes n’avaient plus lieux d’être.

Ta voix me plait.
Elle resta interdite quelques secondes comme si son cœur avait subitement grossi sous sa poitrine et qu’il refusait de laisser passer un seul filet d’air. Elle se retint de lui souffler un « merci » après tout les convenances n’étaient plus de mise. Un sourire léger naquit sur ses lèvres rosée alors que son rire léger éclaboussait ses oreilles. Puis le silence, un silence étourdissant, peut-être qu’elle aurait du se taire, ne rien demander, simplement attendre. Ses yeux cherchèrent les siens et finalement trouvèrent un peu plus. Elle l’écouta religieusement comme si chacune de ses paroles étaient d’or, elle essayait de deviner sous les mots les maux que sa bouche taisait.

Si tu savais tout ce que je pourrais te répondre.. Mais au fond, j'ai parfois l'impression que c'est moi-même que je cherche à cacher… N’étais ce pas le drame des hommes ? Cacher, annihiler, oublier des miettes pour finalement se perdre sans le savoir. C’était se protéger de l’autre et elle le saisissait mieux que personne. De sa voix claire, elle murmura comme si elle souhaitait se confesser :


« Petite fille, je pensais être un fantôme. Je n’étais pas fait de chair, ni d’os. J’étais de la poussière, personne ne pouvait me toucher… Peter, on cherche tous à se cacher pour différentes raisons. »

Elle attrapa sa main avec douceur pour lui remettre son butin de corsaire : la fameuse cigarette.

« Merci. »

Elle repoussa une mèche de cheveux dorée derrière son oreille soudainement gênée par sa dernière confession. Elle ne parlait jamais de cette époque de sa vie, c’était comme si elle l’avait enterré et voilà qu’elle lui confiait ces années troubles où elle se sentait à peine envie. Elle serra du bout de ses doigts le bracelet qu’elle avait emprunter à sa mère comme pour se rassurer. Regan camoufla un léger soupir et se remit soudainement à parler :

« Tu ressembles beaucoup à mon premier amour : Peter Pan. »

Dit-elle alors qu’un sourire étirait à nouveau ses lèvres. Peter Pan la suivait jour et nuit, c’était son livre de chevet, jusqu'à qu’elle rencontre Tom Sawyer. Elle n’était pas fidèle à ses amours littéraires.
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MessageSujet: Re: wild young hearts; peter swann carroll   wild young hearts; peter swann carroll EmptySam 25 Juil - 18:38


    Je ne disais mots et je me persuadais que tout ça n'était encore qu'un de mes foutus rêves. Il y avait parfois le contraire de beaucoup de choses, le contraire de tellement de sensations étranges, dans les yeux, dans leurs regards, dans l'odeur, dans la voix, dans les lèvres. Non, rien de rien ne me permettais de penser que tout ca n'était ni cauchemars ni rêve, tout ça n'étais que rêves et souffles - chauds et brulants - pensées agréables, futile joie inattendue. Je levai doucement les yeux, à moins que je ne puisse entendre la voix chantante de la demoiselle, je la regardais aussi.

    J'ai eu l'impression d'une erreur, de mots trop précipités, de confessions trop absurde et de paroles en l'air. Des choses que, Ô mon Dieu je ne dois pas dire. Ce n'est pas un secret, mais elle, ce n'est juste qu'une jeune fille, qui n'a pas à entendre de telles choses. Je m'étouffais dans mes pensées, torturant ma conscience, étranglant toute dignité. « Petite fille, je pensais être un fantôme. Je n’étais pas fait de chair, ni d’os. J’étais de la poussière, personne ne pouvait me toucher… Peter, on cherche tous à se cacher pour différentes raisons. » C'était là un murmure. Un doux murmure, sensible et beau, mais qui cependant m'étais difficile à écouter. Je grimaçai doucement. A ce moment-là j'aurai tiré sur ma cigarette en baissant la tête doucement sur le coté, et puis j'aurai repris prise de son emprise, regard déstabilisant. Mais je n'ai ni baissais la tête, ni tiré sur ma cigarette en sachant qu'elle était entre les doigts fins de la demoiselle à ce moment précis. Je regardai alors dans le vide, me préparant à une réponse digne de la sienne, sans pour autant perturber mes réflexions contrariées.

      L'on est fantôme et poussière que lorsque l'on décide de l'être. A moins que tu y as été forcée...



    C'est là que l'esprit compétitif vient se joindre à l'or. Je me rendis compte encore une fois que nous étions dans une émission et que le but de ce jeu était d'enquêter sur nos adversaires. Mais étrangement mes réflexions étaient plus portées sur le but de pouvoir la connaitre davantage que d'en tirer des raisons d'un quelconque secret à cacher. Je me dis aussi qu'à ce moment précis, nous pourrions être filmés, que ce moment n'était en fait pas à nous, que nous ne sommes pas seuls, que des gens pourraient tout comme moi, attendre une réponse de la part de la demoiselle. Ces gens, cachés derrière leurs écrans. J'oublie souvent être filmé 24 heures sur 24 et je ne sais pas comment le prendre. Mais après tout, c'était un choix de ma part...
    Mes pensées s'évadèrent alors soudainement lorsque je sentis un effleurement possessif se mêler à ma peau, attrapant alors ma main. Celle de Regan me redonnant la cigarette. Je la repris alors, la coinçant à nouveau entre les extrémités de mes longs doigts fins. Elle me remercia et repoussa une mèche de ses cheveux, l'air gênée. Il y avait comme cette étrange pudeur qui s'interposait entre nous, cette folle intimité secrète.

    « Tu ressembles beaucoup à mon premier amour : Peter Pan. » Me dit-elle avant de laisser échapper un sourire discret. Je continuai de la regardais et cette fois ci mes yeux s'ancrèrent dans les siens, avant de lui rendre moi même un sourire dont je laissais paraitre le bout de mes dents blanches. J'étais amusé et à la fois surprit. J'eu envie de lui répondre soudainement : " si tu m'aurais vue quand j'étais gosse... " Et à la fois que je ne trouvais rien en moi qui puisse lui ressembler. Peter Pan est un gosse égoïste, moqueur et immature.. Mais ces pensées là me trahissais car même ses défauts se reflétaient en moi. Alors, En suis-je un au final ?

      L'amour, ce doit être une sacrément belle aventure.


    C'était à la fois une clef glissée entre ses mains tandis que je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette. Je laissais alors la fumée, enfant du poison, s'échapper de par mes lèvres pâles. Je la contemplais attentivement se mêler à l'atmosphère, s'évaporant progressivement. Une mort douce, une danse grise.

      Un jour quand j'étais gosse, une petite fille est venue me voir après une bagarre que j'avais provoqué, et que j'avais perdu par ailleurs. J'avais le genou ensanglanté et je faisais semblant que cela ne me faisais rien. Je m'en rappelle encore, elle m'a dit "Tu sais, je t'aime bien." et elle avait arraché les vêtements de sa poupée pour me soigner. Ainsi elle avait bandé mon genou... Je crois bien que c'est celle-ci, ma première et plus belle histoire d'amour.


    Sur ce je tirai une nouvelle fois sur ma cigarette avant d'affronter le regard de la jeune fille. Après quoi je laisse échapper un petit rire amusé, comme me moquant de moi-même. J'évitais de lui raconter les détails de cette petite et fraiche amourette se déroulant dans un vieil orphelinat. Et puis après-tout, je me dis que c'était peut-être ce dernier qui faisait toute la beauté de la chose.
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